La Convention d’Addis-Abeba sur la reconnaissance des études, l’un de ses instruments, doit encore être ratifiée par la majorité des États africains ; les normes et lignes directrices africaines pour l’assurance qualité (ASG-QA) tout comme la méthologie d’évaluation des agences d’assurance qualité en Afrique ont été ensuite rédigées dans le cadre de HAQAA1 (2015-2018), une initiative du partenariat stratégique Afrique-UE, financée par l’Union européenne; L’initiative TUNING Africa a proposé un système africain de transfert de crédits, qui est en attente d’approbation ; et finalement l’initiative conjointe de la Fondation européenne pour la formation (ETF), de la GIZ (Allemagne) et de la Commission de l’Union africaine visant à élaborer le Cadre continental africain des qualifications est en cours de réalisation.

L’Union africaine (UA) s’est engagée à créer une Agence panafricaine d’assurance qualité et d’accréditation (PAQAA), en phase avec le PAQAF, afin qu’elle serve d’organisme de tutelle pour la mise en oeuvre des actions et des outils du Cadre panafricain d’assurance qualité et d’accréditation.

La PAQAA est un concept qui a été à la fois renforcé et porté à maturation au cours des six dernières années à l’aune des engagements politiques et des stratégies de l’Union africaine :

• L’Agenda 2063 L’Afrique que nous voulons (page 14) appelle à “construire et développer une société africaine de la connaissance par la transformation et les investissements dans les universités, la science, la technologie, la recherche et l’innovation, et par l’harmonisation des normes éducatives et la reconnaissance mutuelle des qualifications académiques et professionnelles” et à “créer une agence africaine d’accréditation pour développer et contrôler les normes de qualité de l’éducation, en vue d’accroître la mobilité des étudiants et des universitaires sur le continent”.
• Par la suite, l’Union africaine, à travers le premier plan décennal de mise en œuvre de l’Agenda 2063 (2014-2023) s’est engagée en faveur d’une “Afrique intégrée”, où “l’Agence africaine d’accréditation de l’éducation et un système éducatif commun sont en place et où la jeunesse africaine aura le choix d’étudier dans n’importe quelle université et de travailler partout sur le continent”.
• Dans la Stratégie continentale d’éducation pour l’Afrique (CESA 2016-2025), les objectifs généraux de l’harmonisation sont rappelés, à travers notamment le principe directeur 4 et l’objectif stratégique 4  “Des systèmes d’éducation et de formation harmonisés sont essentiels à la réalisation de la mobilité intra-africaine et de l’intégration académique par la coopération régionale “

Le processus de consultation sur les phases proposées pour le développement de la PAQAA est conçu pour impliquer les principaux groupes et parties prenantes de l’enseignement supérieur afin de :

• sensibiliser sur la PAQAA et son mandat éventuel;
• favoriser un débat pour identifier la meilleure voie à suivre pour son implantation, sur la base des scénarios proposés;
• susciter l’adhésion des parties prenantes à la mise en œuvre de la PAQAA et de sa structure de gouvernance;

La consultation demandera aux principales parties prenantes leur avis sur les quatre phases, le modèle de gouvernance, l’opérationalisation et le financement de la PAQAA. Elle s’articulera autour des questions suivantes :

• Soutenez-vous l’objectif ultime de disposer d’une agence intégrée pour superviser la mise en œuvre de tous les aspects du PAQAF ?
• Êtes-vous favorable à une approche progressive de mise en place de l’agence, en développant certaines fonctions au fil du temps ?
• Y a-t-il quelque chose qui empêcherait votre pays ou votre agence de participer à la mise em oeuvre de l’agence et de ses fonctions ?
• Quel modèle de gouvernance approuveriez-vous ?
• Quel modèle économique choisiriez-vous pour la viabilité de l’organisation (adhésion, financement intermittent des donateurs, contribution des États membres….).

La consultation aura pour pubic cible les agences d’assurance qualité (AAQ), les autorités nationales de qualification et les Établissements d’enseignement supérieur (EES), ainsi que les représentants des associations d’universités et de certaine institutions panafricaines , afin de garantir l’efficacité de la démarche ainsi qu’un retour qualitatif d’information.

Un rapport de synthèse des consultations sera présenté à la Commission de l’Union africaine (CUA). Ce rapport comprendra des recommandations les cadres juridiques et financière pour la mise en oeuvre du PAQAA assorties d’une proposition pour optimiser les ressources, les actions et les résultats obtenus. Il évaluera et intégrera les résultats de de l’enquête, commentera la faisabilité et l’opportunité de chacun des scénarios, fournira une évaluation approfondie des risques et proposera finalement une voie à suivre. La CUA pourra utiliser ce rapport pour décider des prochaines étapes concernant la mise en place de l’agence.

Avec le soutien de l’HAQAA2, un Groupe technique de travail (Technical working group, TWG) a été constitué et approuvé par la CUA. Le groupe de travail a proposé un scénario en quatre phases, avec une évaluation des risques, pour la mise en place de la PAQAA . Ces phases peuvent être considérées comme des étapes progressives dans le processus de mise en place de l’agence et met en lumière d’une possibilité de développer graduellement les fonctions de l’agence au fil du temps.

DOCUMENT SUR LES PHASES DE LA MISE EN PLACE DE LA PAQAA

L’enquête relative à la mise en place de la PAQAA est disponible en quatre langues pour tous les principaux groupes de parties prenantes.

La date limite pour y répondre est fixée au

25 juillet 2022

Nous vous suggérons de lire attentivement les différeentes phases de mise en place de la PAQAA pour être édifié afin de répondre le plus adéquatement possible aux questions posées.

Accès à l’enquête dans les différentes langues

Version anglaise Version française Version portugaise Version arabe